Retour vers les causes du conflit Retour vers Les armes Le fusil chassepot, sa cartouche et sa balle. Antoine Alphonse Chassepot 1833-1905. Fantassins du 37ème de ligne équipés du fusil chassepot en 1868.

[...] “A moment de l’investissement, il y avait dans Paris 540,000 armes à feu portatives, parmi lesquelles près de 200,000 chassepots. Le reste se composait de fusils ou carabines du modèle 1867, dit à tabatière ; d’armes à percussion rayées ; d’armes à percussion lisses, et de quelques milliers de fusils de fabrication etrangère, Snyders et Remington.   

   Il était necessaire de pourvoir régulièrement à la consommation de toutes les armes en service. Or, aux premiers jours de septembre, la place de Paris possédait 30 millions de cartouches chassepot ; elle s’en faisait expédier de Bourges 3 autres millions, et elle en confectionnait 85 mille par jour, en deux ateliers installés : l’un avenue Rapp; l’autre, rue de Lacondamine (?). Un troisième atelier, organisé rue de Vanves, permit bientôt à la fabrication de prendre les plus larges développements. La production quotidienne des cartoucheries parisiennes était, vers le 4 septembre, de 130 mille cartouches chassepots ; elle fut, au 21 septembre, de 250 à 300 mille. Ella atteignit, enfin, au 25 octobre, le nombre de 2,300,000 par semaine, chiffre très-supérieur aux besoins de la consommation la plus étendue.

  A la fin du mois d’août, Paris disposait de 32 millions de cartouches pour fusils à tabatière, modèle 1867, et ses ateliers lui permirent d’en fabriquer 1000 mille par jour. Il n’avait enfin que 8 millions de cartouches pour fusil à percussion, modèle 1863, et ses cartoucheries parvinrent à une production quotidienne de 225 mille.

  Le service d’artillerie n’oublia pas les amorces. Il installa dans paris la capsulerie de Montreuil, et jusqu’au 18 septembre, il reçut des aiguilles de chassepot pour rechange, à raison de 6 mille par jour”.

(Texte extrait de  « l’Histoire de la défense de Paris en 1870-71 » par le Major H. de Sarrepont édité par la librairie militaire de J. Dumaine à Paris en 1872).