[...] "La cavalerie prussienne était donc beaucoup plus nombreuse que la nôtre. Elle était en outre plus instruite, plus habituée au service des reconnaissances, et ses chefs, en général jeunes et vigoureux, lui donnaient une impulsion hardie. Les uhlans, en particulier, étaient passés maîtres dans l'art de patrouiller à grande distance en avant des colonnes ; ce sont eux qui, comme les cosaques en 1814, ont laissé chez nos populations rançonnées le souvenir le plus vivace*, et qui, dans certaines campagnes, personnifient encore l'invasion. Mais du point de vue du champ de bataille, leur action est restée à peu près nulle, et les lourdes lattes des cuirassiers blancs ont été, dans les mêlées de cavalerie, bien plus redoutables que leurs lances."
Lieutenant-Colonel Rousset.
* Guillaume I qui reprochait à Thiers, reçu à Versailles fin octobre 1870, d'avoir enrôlé des Turcos et des Kabyles dans l'armée française pour combattre des chrétiens reçut cette réponse qui stupéfia tous les Allemands présents : "Mais vous-mêmes, vous avez des uhlans...".