Le canon à ballons, cet ancêtre de la D.C.A. fut inventé par Krupp sur la demande du roi Guillaume.
" La cartouche du canon-ballon pèse environ trois livres et son but est d'amener l'explosion d'un ballon gonflé par le gaz. Elle reçoit environ une demi-livre de charge de poudre. Cet engin peut atteindre un ballon à 2 000 pieds de haut ".
[...] On venait d’apprendre que les Prussiens, consternés de voir les courriers de l’air défier leurs armes à feu, passer si librement à quelques miliiers de mètres au-dessus de leurs lignes d’investissement, étudiaient sérieusement les moyens d’arrêter les trops audacieux ballons. L’illustre Krupp construisit un engin spécial déstiné à atteindre les esquifs de l’air, admirable canon dont on attendait merveille. Ce gun balloon fut promené triomphalement dans les rues de Versailles ; c’était une longue bouche à feu, mobile autour d’un axe, ressemblant bien plus à un téléscope qu’à un canon. Les soldats de Bismarck disaient tout haut qu’ils allaient abattre les aérostats comme des perdrix, mais le grand canon destiné à la chasse aux ballons, fit plus de bruit que de besogne. L’ennemi organisa bientôt, d’autre part, un système d’observations régulières. Quand un ballon sortait de Paris, des sentinelles examinaient la route qu’il suivait, et, par le télégraphe, prévenaient les postes prussiens situés dans la ligne probable du voyage. Des uhlans, prévenus à temps, couraient la tête en l’air, l’oeil braqué dans le ciel, et s’efforçaient d’arriver au moment de la descente. (Extrait de “Souvenirs d’un aérostier militaire de l’armée de la Loire” de Gaston Tissandier).
"Le pigeon" et " Le ballon" par Puvis de Chavanne.
Jetons commémoratifs sur les ballons.
1870. C’est le 7 8bre que partait de la place St. Pierre à Montmartre le ballon l’Armand Barbès emportant Mrs. Gambetta et Spuller. Ce n’est que le 9 8bre à 2 heures du soir que le pigeon représenté ici, rentrait dans mon colombier, apportant des nouvelles des voyageurs de l’Armand Barbès. (Texte de cette image).